Aung San Suu Kyi, la “Gandhi” birmane

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La prix Nobel de la paix 1991 a passé les deux dernières décennies de sa vie en détention, à cause de ses ambitions démocratiques pour la Birmanie.

Aujourd’hui libérée et à la tête de l’opposition au pouvoir politique actuel, Aung San Suu Kyi représente l’espoir du peuple birman.
En mai 2012 elle a entamé une grande tournée politique en Europe puis aux Etats-Unis, confiante que les nouveaux leaders birmans la laisse re-pénétrer le territoire ensuite. C’est la première fois en 24 ans qu’elle peut sortir de son pays.

Un rapide portrait de cette Gandhi de Birmanie:

Aung San Suu Kyi est la fille d’un héro de l’indépendance de la Birmanie, le général Aung San, qui est assassiné en juillet 1947, dans une période de transition politique, 6 mois avant l’indépendance de son pays. Aung San Suu Kyi n’a alors que 2 ans. Après avoir fui et vécu en Inde, Aung San Suu Kyi part pour l’Angleterre pour étudier la philosophie, la politique et l’économie à Oxford. C’est là-bas qu’elle rencontre son mari, Michael Aris.

En 1988, alors qu’elle vit en Angleterre avec son mari et ses deux fils, Aung San Suu Kyi doit retourner en Birmanie prendre soin de sa mère mourante. Lorsqu’elle arrive à Rangoun à cette époque, les étudiants, les moines et les intellectuels sont dans les rues pour demander la démocratie.

“En tant que fille de mon père, je ne pouvais pas rester indifférente à cette situation.” Elle est alors très rapidement propulsée à la tête de la révolte, contre le dictateur, le Général Ne Win. Elle mène une campagne pacifique, à la manière de Martin Luther King ou encore de Gandhi, appelant le gouvernement à des réformes démocratiques et des élections libres, dans la paix.

Mais l’armée réprime sévèrement la révolte, prend le pouvoir par un coup d’état le 18 septembre 1988, et Aung San Suu Kyi est mise en maison de surveillance. En 1990, l’armée organise des élections qu’ Aung San Suu Kyi gagne haut la main, mais refuse de lui passer le pouvoir. Depuis, c’est la junte militaire qui est au pouvoir en Birmanie.

Aung San Suu Kyi n’est libérée qu’en 2010, le régime s’étant un peu assoupli et se montrant prêt à réformer. Elle est alors accueillie chaleureusement par son peuple:

Début 2012, elle se présente au parlement, avec des membres de son parti (NLD: National League for Democracy), pour y disputer des sièges libérés. Ils remportent 43 sièges sur 45, et Aung San Suu Kyi devient le leader de l’opposition au régime militaire.

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