Joseph Carle, directeur artistique de l’édition chinoise du magazine de mode français Numéro, a découvert celle qui maintenant est une abonnée des runways de New York, Paris et Milan: la belle Liu Wen.
Pourtant, il s’en souvient encore, lorsqu’il a voulu la mettre en couverture de Numéro, il a bel et bien rencontré des hostilités de la part de son équipe: “elle a de tout petits yeux! de vilaines dents! et pas de seins!”.
Avec Liu Wen, il a réussi a prouver que la pseudo-perfection n’était rien par rapport à ce petit truc en plus que Liu Wen dégage: “mon but n’était pas de présenter une énième minette, mais de montrer comment on crée une icône. J’ai appris à Liu les façons d’exprimer différentes personnalités. Aujourd’hui, on la met en couverture, une star émerge, poursuit-il. Un mannequin fait le lien entre le capital des annonceurs et les lectrices, tout le monde s’y reconnaît et, plus que jamais, c’est une immense responsabilité.”
En effet Liu Wen ne correspond pas aux critères de beauté chinois (peau laiteuse, grands yeux tout ronds, petite bouche…), pourtant elle plaît énormément en Occident, où les marques se l’arrachent: Chanel, Jean Paul Gaultier, Fendi, etc.
La Chine acceptera-t-elle cette nouvelle icône ou bien existe-t-il vraiment des critères de beauté chinois?
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